JM Croissance

La profession financière traverse une mutation intensive en raison des dynamiques du marché auxquelles font face les entreprises occidentales. De la délocalisation des fonctions financières transactionnelles (comptabilité, facturation, AP, AR, etc.) à divers services partagés à travers le monde, en passant par une concurrence agressive dans diverses industries matures ou en croissance et la pression pour maintenir la structure des coûts organisationnels au plus bas, les partenaires financiers deviennent les principaux facilitateurs du processus de prise de décision dans les entreprises.

Leur rôle va de l’évaluation et de la mise en lumière claire de la situation actuelle de l’entreprise à la formulation de recommandations solides pour soutenir la stratégie et l’agenda de croissance. Pour remplir efficacement ce rôle, les partenaires financiers doivent agir comme des « modérateurs » entre les fonctions respectives de l’organisation (marketing, ventes, approvisionnement, RH, finance… selon la structure et la taille de l’entreprise) et le département financier. En d’autres termes, leur rôle est d’évaluer et d’atténuer l’impact des décisions opérationnelles sur le résultat net de l’entreprise et de soutenir l’allocation des ressources à ces fonctions lors des discussions budgétaires.

Mais quel est le rôle d’un modérateur ?

Le terme « modérateur » inclut le verbe « modérer » et est défini dans le dictionnaire Larousse comme « chose ou personne qui, par son action, tend à tempérer ce qui pourrait être excessif ».

Il pourrait sembler inapproprié d’utiliser l’expression « excessif » pour décrire l’engagement, la détermination d’un professionnel compétent dans sa contribution ou son efficacité vers la réalisation des objectifs commerciaux, mais pour les besoins de cette publication, ce mot porte une signification positive et souligne l’hypothèse selon laquelle tout professionnel compétent, à n’importe quel niveau de la hiérarchie, défendra toujours et soutiendra les choix, décisions et allocations de ressources qui sont dans l’intérêt supérieur de l’entreprise et qui soutiendront systématiquement l’atteinte des attentes des actionnaires.

En conséquence, pour modérer efficacement les points de vue apparemment conflictuels qui existent généralement entre les fonctions opérationnelles de l’entreprise et les objectifs d’amélioration du résultat net et de la trésorerie, le partenaire financier doit être capable de comprendre les défis opérationnels auxquels cette partie de l’entreprise est confrontée afin de pouvoir soutenir et formuler des recommandations pertinentes vers des alternatives plus efficaces (et non pas les moins chères).

Par exemple, un partenaire financier soutenant une fonction commerciale ne doit pas seulement avoir une bonne connaissance des ventes, du marketing et de la planification commerciale en général, mais il doit également comprendre parfaitement les dynamiques du marché dans l’industrie dans laquelle l’entreprise opère, une excellente compréhension de la stratégie de distribution et des principaux leviers du marché, une compréhension solide de la structure de rémunération du marché et surtout, être conscient des réflexions régissant les accords commerciaux en vigueur dans l’industrie et de la comparaison avec son entreprise.

Pour garder cette lecture concise et centrée sur l’essentiel, je ne vais pas énumérer tous les éléments de l’analyse concurrentielle, de la tarification et du suivi qui devraient être pris en compte lors de l’évaluation des initiatives stratégiques.

Par conséquent, un partenaire financier doit être capable de parler le même langage que la fonction qu’il soutient afin de traduire et d’expliquer l’impact financier des décisions opérationnelles avec des termes familiers à ses interlocuteurs.

Pour atteindre ce niveau de polyvalence, Internet offre des milliers de ressources qui peuvent aider tout professionnel de la finance à devenir un partenaire financier compétent en un laps de temps relativement court. Les cours en ligne (MOOC) sont des options bon marché voire gratuites par rapport à suivre des cours spécialisés ou des programmes courts dans un établissement d’enseignement.

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